Le géant noir

Enquête singulière résolue par le Commissaire Jarot.

Couverture de Le géant noir

 

Présentation du livre :
Un hôtel de seconde zone aux portes de Versailles. Là, dans sa chambre, un géant noir gît le crâne fracassé par une statue en bois retrouvée près de son corps. Sur place, Éric, un inspecteur de la garde rapprochée de Paul Jarot, fait les premières investigations. Près de son corps, une statue en bois retrouvée tachée de sang. A n'en pas douter l'arme du crime. Éric apprendra à son patron que l'homme se nommait Abidemi Allangba, domicilié à Accra, la capitale du Ghana. Il y faisait le commerce de bijoux. Pour Paul Jarot et son équipe, une nouvelle enquête commence. Une enquête aux répercussions peu communes.

Publié sur Amazon en livre numérique (2,99 euros) et en livre broché (6,99 euros).

 

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Premier chapitre :
    Tôt ce mardi matin, Paul Jarot était dans la pièce ou se réunissaient ses inspecteurs. Prévenu par téléphone, Êric avait dit à son Patron qu'un meurtre d'une personne africaine avait eu lieu dans un hôtel de seconde zone aux portes de Versailles. Paul avait envoyé Êric pour les premiers constats. Ce dernier avait tout mis en oeuvre pour que son Patron ne lui fasse aucune remarque, et maintenant dans cette pièce il était au rapport. Paul lui dit :
    " Êric, je vous écoute.
    - Patron, il s'agit d'un homme. Je devrais plutôt dire un géant... On lui a fracassé le crâne avec une statue en bois retrouvée près du corps. Après examen, le Professeur Rosières nous a indiqué qu'il s'agissait d'un... '
    Êric un peu embarrassé sortit son petit calepin, fronça les sourcils et continua :
    " D'un Asyé usu, et qu'il vous en parlerait plus précisément avant de taper son rapport. '
    Paul souriait intérieurement, il ajouta :
    " Continuez.
    - Cet homme se nommait Abidemi Allangba. Il était domicilié à Accra, capitale du Ghana, où il faisait commerce de bijoux. Il était âgé de 61 ans. Madame la Juge a adressé un courrier aux autorités compétentes et m'a dit qu'elle vous tiendrait informé. Par ailleurs, Patron, rien n'a été dérobé aux dires de sa logeuse. "
    Paul le regardant lui dit :
    " Un règlement de compte ?
    - Tout va dans ce sens, Patron.
    - Bon ! Mais les enfants, nous n'avons pas fini... Je pars rejoindre le Professeur Rosières. Vous savez ce que cela veut dire... "
    Et c'est presque d'un même coeur qu'ils répondirent :
    " Oui Patron. "

    C'est Hélène que Paul aperçut en premier. Lui restait en tête la beauté de son mariage à l'île d'Oléron. Souriant, il s'avança vers elle et lui dit :
    " Bonjour Madame Tipet.
    Hélène, heureuse, lui répondit :
    " Bonjour Commissaire Jarot. Le Professeur vous attend dans son bureau.
    - Merci. Je monte. "
    Paul s'aperçut que la porte du bureau de son ami était restée volontairement ouverte pour l'accueillir. Il entra donc et vit ce dernier derrière son bureau, un stylo à la main. Il lui dit :
    " Encore et toujours les paperasseries... Ferme la porte s'il-te-plait. "
    Il était connu de tous que, pour taquiner Jean-Luc Rosières, il suffisait d'aborder l'éternelle question de la paperasserie... Paul, le sourire aux lèvres, lui demanda :
    " Que peux-tu me dire sur Abidemi Allangba ?
    - Je signe ce document et je suis enfin à toi. Prends place derrière la table basse, j'ai commandé du café et des croissants. Je pense que nous allons en avoir besoin. "
    Paul s'exécuta avec une satisfaction non retenue, son petit déjeuner ayant été plus que léger. Mais la dernière phrase de son ami lui indiquait que cette affaire n'allait pas être de tout repos comme il le pressentait. C'est avec une certaine impatience qu'il attendit que Jean-Luc le rejoigne. Enfin, ce dernier prit place en face de lui, et dit :
    " Ton Abidemi Allangba n'était pas n'importe qui.
    - Oui, je sais. Il faisait commerce de bijoux à Accra, la Capitale du Ghana.
    - Pas seulement, figure-toi !
    - Raconte...
    - Tu as certainement entendu parler du chamanisme ?
    - Oui, bien sûr. Mais au risque de t'étonner, tu dois certainement en savoir plus long que moi sur le sujet. Alors je t'écoute.
    - Les Asyé usu représentent les mauvais génies de la brousse. Ce sont des statues en bois qui agressent les âmes fragiles. "
    Paul fronçait les sourcils. Le cartésien qu'il était souffrait lorsqu'une certaine logique ne semblait plus suivre les règles. Jean-Luc poursuivit :
    " Les Baoulés de Côte d'Ivoire sont pour la plupart localisés au centre du pays, à côté des villes de Yamoussoukro et de Bouaké. L'origine de ce peuple est le pays voisin du Ghana et les Baoulés appartiennent au groupe Akan. "
    Paul lui répondit :
    " Tu es en train de me dire que Monsieur Abidemi Allangba était un Baoulé et que c'est pour cette raison qu'un de mes inspecteurs l'a retrouvé assassiné à son domicile ?
    - Oui Paul. Mais ne me demande pas pour quelle raison.
    - Eh bien, nous sommes dans de beaux draps. Nous savons que Monsieur Abidemi Allangba était un chamane, domicilié à Accra, qu'il était un Baoulé faisant partie du groupe Akan, et, cerise sur le gâteau, faisait de par sa profession commerce de bijoux. "
    Jean-Luc, qui venait de planter ses dents dans un gros croissant, lui répondit :
    " Bien résumé. Ajoute à cela que son exécution a été portée par une statue en bois, les Asyé usu représentant les mauvais génies de la brousse, et nous nageons en plein dans une affaire aux ramifications internationales... Bonjour l'ambiance !!!! Bien sûr, j'ai tenu informé Madame la juge. Ah ! Tu as dû apprendre qu'il s'agissait d'un géant ?
    - Oui... Mais encore...
    - Monsieur Abidemi Allangba mesure 2m05. Quelque chose me dit que ce fait va nous servir, mais je ne vois pas encore comment. "
    Paul lui répondit :
    " Je partage ton analyse. C'est vers le Ghana qu'il nous faut nous tourner pour commencer cette affaire me semble-t-il, ne trouves-tu pas ?
    - Oui et là tu as de la chance, à l'hôpital Korle Bu Teaching, ils ont un département de physiothérapie, et notre ami Louis Forjatt a été invité pour donner une conférence. Je te passe l'intitulé du sujet qui n'a ici que peu d'importance, mais je ne doute pas qu'il a dû s'y faire des relations. Il doit nous joindre d'un moment à l'autre. "
    Paul étendit ses jambes. Jean-Luc savait que c'était pour lui une certaine manière de le remercier.
    Paul finissait de boire son café lorsque le téléphone sonna. Et Jean-Luc, entendant l'ami Louis, dit :
    " Salut Louis. Paul est avec moi comme je te l'ai dit dans mon message. Nous sommes embarqués dans une nouvelle affaire. Nous avons besoin de savoir si, à l'hôpital Korle Bu Teaching, tu connais une ou deux personnes un peu plus que professionnellement ?
    - Vous avez de la chance, je me suis fait un couple d'amis. Pourquoi ? "
    C'est Paul qui prit la parole :
    " Nous aimerions savoir si la famille Abidemi est connue ?
    - Coucou Paul... La famille Abidemi... Les bijoutiers ?
    - Oui... Tu les connais ?
    - Personnellement non, mais c'est une famille très respectée là-bas. Ils ont plusieurs ateliers de bijoux, ils font vivre plusieurs familles. Le père Abidemi Koffi a eu deux fils : Kouassi et Allangba, et a adopté la petite fille d'un demi-frère mort noyé, je crois. Les deux garçons possèdent une belle boutique dans les beaux quartiers. J'ai appris par ses amis qu'ils avaient participé financièrement à mon séjour auprès de l'hôpital sans que je le sache. Pourquoi ?
    - Parce que, Louis, Monsieur Allangba a été assassiné hier au soir chez nous, dans un hôtel de seconde zone.
    - QUOI !!! "
    Puis, comme si pour lui cela était une évidence, il ajouta :
    " Je règle quelques papiers et j'arrive. "
    Jean-Luc prit sa mine renfrognée et dit à Paul :
    " Tu vois, lui aussi !!! "
    Paul lui sourit. Il se leva en lui disant :
    " Bien ! Je retourne à mon bureau. J'informe mes inspecteurs de ce que nous savons et nous creusons. Tu manges où ce midi ?
    - Avec toi si tu me le proposes !
    - 13 h, ça va pour toi ?
    - Ok 13 h, je passe te prendre.
    - Ok. "

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